Qu’est-ce que l’endothérapie végétale?
L’endothérapie végétale est une méthode thérapeutique de traitements phytosanitaires pour plantes ligneuses et palmiers qui consiste à injecter du produit phytosanitaire et/ou de la substance nutritionnelle, directement dans le système vasculaire de la plante.
Elle se distingue par rapport aux traitements traditionnels aériens du fait de l’absence d’atomiseurs, de pulvérisations ou d’aspersions de produits chimiques qui polluent l’environnement, les sols et les eaux, tout en étant sans danger pour la santé des personnes et des animaux ; elle peut être utilisée à n’importe quel moment de la journée.
ENDOterapia Vegetal® applique pour chaque fléau et espèce végétale à traiter, de stricts protocoles d’actions qui assurent leur efficacité et minimisent les nuisances sur la plante.
Après plus de 10 ans dans le secteur des traitements d’arbres ornementaux, la technique de l’endothérapie végétale n’est déjà plus un système alternatif, et s’est consolidée comme une technique pour le contrôle des fléaux et des maladies, ainsi que pour l’apport nutritionnel dans les arbres et les palmiers en raison de ses multiples bénéfices.
BÉNÉFICES
Comment fonctionne-t-elle?

L’endothérapie végétale est un traitement qui fonctionne à partir de la capacité du flux de sève présent à l’intérieur des tissus vasculaires (principalement dans le xylème le plus à l’extérieur [aubier]), des plantes. Le flux de sève se détermine en fonction de deux paramètres : la respiration et la photosynthèse. Pour cette raison, lorsque nous avons ces deux variables en fonctionnement, le traitement donne les meilleurs résultats. En lignes générales, les traitements sont pratiquement toujours effectués au printemps et en été, dans la mesure où il s’agit des époques avec le plus de fléaux. Cependant, il existe des fléaux comme la processionnaire du pin, où les problèmes font leur apparition en automne-hiver, ainsi il faut agir dans ces cas-là au début de l’automne.
Il convient de distinguer que tous les arbres n’ont pas le même degré de perméabilité au produit ; ainsi, nous avons des espèces plus poreuses que d’autres. Pour résoudre ce problème, il s’avère nécessaire de traiter chaque espèce de manière singulière, en fonction de sa porosité, avec une pression déterminée, en assurant ainsi la pénétration parfaite du produit sans causer de dégâts mécaniques à la plante.
Principes de base
Il est extrêmement important que les traitements d’ENDOterapia Vegetal soient réalisés par des techniciens d’entreprises spécialisées avec une formation dans ce type d’application phytosanitaires, afin de garantir ainsi un traitement à la qualité maximale du point de vue de l’efficacité, tout en minimisant les dégâts causés à la plante.
Plusieurs facteurs peuvent avoir une influence sur le résultat final du contrôle d’une pathologie. Six facteurs fondamentaux ont été recensés pour le bon contrôle de la pathologie, en définissant ainsi l’hexagone de l’endothérapie végétale:

Biologie de la plante
Tout d’abord, il faut directement connaître la plante à traiter, ainsi nous devons différencier un arbre d’un palmier. Leur croissance constitue une caractéristique très importante qui permet de les distinguer; les arbres ont une croissance primaire et une autre secondaire, alors que les palmiers (angiospermes monocotylédones) n’expérimentent pas de croissance secondaire.
D’autre part, il faut différencier deux groupes dans les arbres, ceux qui font partie de la classe des gymnospermes, parmi lesquels on retrouve le groupe des conifères (pins, sapins, cèdres, etc.) de ceux qui appartiennent à la classe des angiospermes dicotylédones.
Ce dernier groupe d’arbres se divise en deux sous-groupes en fonction de la porosité du bois, les arbres à porosité diffuse (platane, tilleul, peuplier, etc.), qui ont les vaisseaux conducteurs uniformément répartis sur le xylème, de ceux à porosité annulaire (chêne vert, chêne, chêne-liège, catalpa, orme, etc.), qui présentent de grands vaisseaux à la partie la plus jeune du bois (au xylème le plus extérieur).
Ces caractéristiques détermineront le comportement du produit dans le système vasculaire de la plante et la compartimentation ou la minéralisation des blessures.
Biologie de la pathologie
Ensuite il faut connaître l’étiologie, l’origine de l’agent pathogène qui provoque les dégâts. En premier lieu, il faut définir s’il s’agit d’un insecte, d’un microorganisme, d’un problème physiologique, d’une carence nutritionnelle ou d’une combinaison de plusieurs de ces agents. Cependant, une grande partie des problèmes trouvent leur origine dans l’action d’un insecte ou d’un acarien. Dans ce cas il faut bien étudier son cycle biologique afin de savoir comment, quand et avec quoi effectuer le traitement ; connaître sa famille, dans quel état de développement et à quelle époque de l’année les dégâts se produisent.
Dans le cas de maladies, il faut identifier le microorganisme responsable, bien que souvent il s’agit d’un travail laborieux, dans la mesure où dans de nombreux cas il faut une analyse de laboratoire. Les carences nutritionnelles sont normalement plus évidentes, surtout les chloroses en raison d’un manque de fer. Néanmoins, il existe d’autres chloroses causées par le manque d’un autre microélément, qui peut aussi exiger une analyse de laboratoire afin de pouvoir l’identifier.
L’endothérapie végétale joue un rôle fondamental dans les stratégies de contrôles IPM (Integrated Pest Management) du fléau, de la maladie ou de la physiothérapie. Ainsi, l’étiologie répond à comment, à quand et avec quel produit réaliser le traitement.
Méthode
Le technicien applicateur doit connaître directement de quel système il dispose afin de réaliser le traitement. Cela doit être évidemment un équipement homologué par l’Union Européenne pour éviter les risques, pour l’applicateur comme pour la plante et les autres personnes.
Il faut tenir compte de deux caractéristiques très importantes pour obtenir un bon contrôle sans provoquer de dégâts à la plante:
- La pression de travail, le rang de pressions peut varier en fonction du type du bois de la plante à traiter.
- Le volume à injecter, des équipements travaillent à macro-infusion alors que d’autres travaillent à micro-infusion, en fonction du volume injecté.
Ainsi, plus le système utilisé pour le contrôle des pressions et des volumes est précis, plus la possible erreur de l’applicateur est minimisée, d’autre part le traitement est plus efficace et sûr.
Matière active
Ce point, conjugué au point précédent, véhicule, détermine la posologie du traitement, c’est-à-dire, le dosage du produit à injecter. Pour cela, il est nécessaire de connaître la nature du phytosanitaire ou du nutriment.
Dans le vas des phytosanitaires (insecticides et/ou fongicides) il faut connaître la concentration de l’ingrédient actif, la famille chimique et le mode d’action sur l’insecte ou sur le microorganisme.
Avec ENDOterapia Vegetal de petites doses très concentrées de phytosanitaire sont injectées, ainsi il est très important d’utiliser des produits qui apportent les garanties maximales de qualité. Il existe des produits à bas pourcentage de matière active, ce qui signifie que le reste sont des adjuvants qui peuvent modifier significativement les qualités d’un produit ou un autre avec la même matière active, situation qui peut intervenir aussi sur le résultat final du traitement.
Il s’avère important aussi de connaître la famille chimique et le mode d’action, par action nerveuse comme les néonicotinoïdes (agonistes du récepteur nicotinique de la acétylcholine); ou par action nerveuse et musculaire comme les avermectines (Activateurs du canal du chlore).
En ce qui concerne les nutriments, leur composition de macro et de microéléments est déterminante aussi, dans la mesure où un excès de certains de ceux-ci peut provoquer des phytotoxicités.
Véhicule
On comprend comme véhicule ou émulgent le produit qui stabilise une émulsion avec un phytosanitaire afin que celui-ci ait une bonne répartition dans la plante, en favorisant ainsi la distribution et la persistance du phytosanitaire.
Sa fonction est d’équilibrer le pH, la conductivité électrique et la densité, en sus d’obtenir un mélange totalement homogène dans le temps, en évitant la précipitation de la matière active ou d’un autre composant du phytosanitaire.
Une précipitation peut provoquer des problèmes de phytotoxicité en raison d’un excès de concentration du phytosanitaire, le collapsus des vaisseaux conducteurs par la matière précipitée et en conséquence la non-translocation du produit dans toute la plante.
Epoque d’application et conditions environnementales
Dans la mesure où l’endothérapie végétale est une technique qui fonctionne à partir du flux de sève des plantes, et que celui-ci est déterminée par la respiration et la photosynthèse, l’époque d’application et les conditions climatiques et environnementales sont très importantes afin que ces facteurs aient un fonctionnement plein.
L’époque de l’application doit coïncider avec l’époque de croissance active de la plante, la période de flux maximal de sève. La transpiration par les feuilles crée une pression négative dans le xylème (inférieur à 1 atm) qui permet la montée de la “sève brute” qui transporte de l’eau, des minéraux et d’autres éléments en dissolution, comme le produit injecté.
Les conditions climatiques interviennent dans le processus de transpiration, ainsi il est très important de disposer de lumière, de températures chaudes et d’humidité relative optimale. Ces facteurs ont une influence sur l’ouverture des stomates, les responsables maximaux de la transpiration des plantes. L’énergie solaire provoque une augmentation de la température qui accélère la vitesse de transpiration. Une humidité relative élevée provoque que la perte d’eau soit plus lente parce que l’air est saturé de vapeur d’eau et que la plante ferme les stomates. Le vent a aussi une influence sur ce processus, en augmentant le gradient de concentration de vapeur d’eau à l’intérieur de la feuille et l’air environnant, et en emportant la vapeur d’eau de la surface foliaire.
La lumière et la température s’avèrent aussi déterminantes pour le processus photosynthétique, pendant lequel la plante élabore son aliment. Elle transforme la sève brute en sève élaborée à partir du CO2 atmosphérique (dioxyde de carbone), de l’eau et des minéraux avec l’aide de la lumière solaire. La sève élaborée contient principalement des sucres, en sus d’eau, des phytorégulateurs et des minéraux dissous, et elle est transportée par le phloème depuis les feuilles et les tiges vertes jusqu’aux racines, en passant dans toute la plante.
Méthodologie d’injection
Forage

Tout d’abord nous perforons environ tous les 30-40 cm le long du périmètre du tronc.
Placement

Ensuite, nous introduisons ENDOplug dans le trou. Il s’agit d’un cathéter qui sera traversé par l’aiguille injectrice, permettant ainsi l’entrée tout en évitant la sortie du produit.
Fit

À l’aide d’un marteau en nylon et d’un applicateur spécial nous réglons l’ENDOplug dans le trou qui a été fait dans l’arbre.
Injection

Enfin nous réalisons l’injection avec le mécanisme d’endothérapie sélectionné, en introduisant l’aiguille dans l’ENDOplug.